Pas un jour ne passe sans que l’on ne parle de l’IA. Pourtant au-delà du caractère novateur et révolutionnaire de cette technologie, un autre enjeu important passe actuellement sous les radars.
Emmanuel Macron vient d’annoncer 109 M€ d’investissement en France dans « les années à venir ». Ce montant inclut l’investissement des Emirats arabes unis (entre 30 et 50 M€) et les 20 M€ du fonds d’investissement canadien Brookfield. Le président de la République a voulu montrer qu’un pays européen pouvait tenir tête au projet de 500 MUSD de Donald Trump.
Loin de cette querelle de chiffres, c’est pourtant sur un autre registre que les enjeux portant sur l’IA se jouent. En effet, la bataille de l’IA est pour l’instant remportée haut la main par OpenAI, en pôle position sur ce secteur notamment avec ChatGPT.
Open AI est géré par une structure à But Non Lucratif (Open AI Inc), à laquelle il faut ajouter une filiale commerciale (Open AI LP) créée en 2019 sous la forme d’une société à « profit plafonné » qui lui permet d’attirer des investissements tout en limitant les rendements des investisseurs. La filiale est une « Public Benefit Corporation », c’est-à-dire une entreprise qui poursuit un objectif d’Intérêt Général tout en étant commerciale. Les investisseurs et employés peuvent réaliser des profits, mais ceux-ci sont plafonnés pour éviter une dérive purement financière.
Open AI Inc détient et contrôle sa filiale commerciale, garantissant que ses décisions restent alignées sur la mission d’origine du projet.
Quelle est précisément cette mission d’origine garantie par la structure non lucrative « holding » ? Elle consiste à « développer une IA avancée au bénéfice de l’Humanité. »
Or, précisément, ce modèle économique, combinant une mission d’intérêt général avec une structure commerciale limitée en termes de distribution de profits, vise à s’assurer d’un équilibre entre innovation, financement et responsabilité sociétale.
Du fait de son caractère hybride et l’importance du secteur considéré dans les années futures, cette forme juridique singulière signe-t-elle le début du déclin du capitalisme en ce qu’elle propose un autre récit entrepreneurial pour la planète ?
Il est trop tôt pour se prononcer.
D’autant plus que son créateur Altman Sam est chahuté en interne comme en externe. En externe, il doit faire face aux velléités de Elon Musk pour récupérer le bébé pour la somme de 100 MUSD, jugé trop « woke » pour ce dernier !
Ce à quoi le créateur d’Open AI a immédiatement répondu : « Non merci, mais nous pouvons racheter Twitter pour 9,74 MUSD si vous voulez. » Rajoutant un brin perfide, à propos de son rival, « probablement que toute sa vie repose sur un sentiment d’insécurité » et de façon encore plus cinglante « Je ne pense pas qu’il soit une personne heureuse, j’ai vraiment de la compassion pour lui. »
Pas un jour ne passe sans que l’on ne parle de l’IA. Pourtant au-delà du caractère novateur et révolutionnaire de cette technologie, un autre enjeu important passe actuellement sous les radars.
Emmanuel Macron vient d’annoncer 109 M€ d’investissement en France dans « les années à venir ». Ce montant inclut l’investissement des Emirats arabes unis (entre 30 et 50 M€) et les 20 M€ du fonds d’investissement canadien Brookfield. Le président de la République a voulu montrer qu’un pays européen pouvait tenir tête au projet de 500 MUSD de Donald Trump.
Loin de cette querelle de chiffres, c’est pourtant sur un autre registre que les enjeux portant sur l’IA se jouent. En effet, la bataille de l’IA est pour l’instant remportée haut la main par OpenAI, en pôle position sur ce secteur notamment avec ChatGPT.
Open AI est géré par une structure à But Non Lucratif (Open AI Inc), à laquelle il faut ajouter une filiale commerciale (Open AI LP) créée en 2019 sous la forme d’une société à « profit plafonné » qui lui permet d’attirer des investissements tout en limitant les rendements des investisseurs. La filiale est une « Public Benefit Corporation », c’est-à-dire une entreprise qui poursuit un objectif d’Intérêt Général tout en étant commerciale. Les investisseurs et employés peuvent réaliser des profits, mais ceux-ci sont plafonnés pour éviter une dérive purement financière.
Open AI Inc détient et contrôle sa filiale commerciale, garantissant que ses décisions restent alignées sur la mission d’origine du projet.
Quelle est précisément cette mission d’origine garantie par la structure non lucrative « holding » ? Elle consiste à « développer une IA avancée au bénéfice de l’Humanité. »
Or, précisément, ce modèle économique, combinant une mission d’intérêt général avec une structure commerciale limitée en termes de distribution de profits, vise à s’assurer d’un équilibre entre innovation, financement et responsabilité sociétale.
Du fait de son caractère hybride et l’importance du secteur considéré dans les années futures, cette forme juridique singulière signe-t-elle le début du déclin du capitalisme en ce qu’elle propose un autre récit entrepreneurial pour la planète ?
Il est trop tôt pour se prononcer.
D’autant plus que son créateur Altman Sam est chahuté en interne comme en externe. En externe, il doit faire face aux velléités de Elon Musk pour récupérer le bébé pour la somme de 100 MUSD, jugé trop « woke » pour ce dernier !
Ce à quoi le créateur d’Open AI a immédiatement répondu : « Non merci, mais nous pouvons racheter Twitter pour 9,74 MUSD si vous voulez. » Rajoutant un brin perfide, à propos de son rival, « probablement que toute sa vie repose sur un sentiment d’insécurité » et de façon encore plus cinglante « Je ne pense pas qu’il soit une personne heureuse, j’ai vraiment de la compassion pour lui. »
2 personnalités, 2 visions de l’avenir, 2 récits.
L’avenir nous dira.
©️ Charlie Hebdo